A travers les vignobles de Plaimont 2012

Voici le commentaire de Thomas sur la cyclosportive A travers les vignobles de Plaimont

Pour cette première cyclosportive de l'année la pluie est là, la boue sur la route, les chutes, les crevaisons et bien sûr le vent qui souffle fort.  Bref il y a tout pour faire une course au mois de février.

Le départ est donné à 12H25 et dès que les commissaires de course donne le signal cela part de tous les cotés.  Je décide de remonter le peloton, les petites côtes de 3 à 5 %, sont avalées à la même vitesse que les portions plates, je ne sais même pas quand cela monte ou quand cela descend, les cadres en carbone craquent, les dérailleurs « chantent », les pneumatiques se dégonflent, c’est l'anarchie à l'état pur!!

Au km 30, je suis dans la première partie du peloton, je me retourne et je vois un peloton étiré sur plus de 250 m.

Au km 40, je décide de partir dans une échappé avec plusieurs personnes mais tout le monde veut en faire autant, et cela roule beaucoup trop vite les côtes défilent défilent et le peloton rétrécit.

Je décide de reprendre mon souffle au cœur de peloton, et c’est là que je me retourne de nouveau et il n’y a plus personne derrière, le peloton ne comporte plus que 80 coureurs.

Au km 45, une échappée de 10 coureurs prend forme et prend vite 1 minute d'avance mais malheureusement, je ne suis pas dedans.

Deux coureurs partent en contre attaque, ils prennent 20 secondes d'avance, pas question de les laisser partir ; je décide d'organiser le peloton, mais seulement 8 ou 9 coureurs prennent les relais.

Au km 55, les deux filous qui étaient partis en contre attaque se feront avaler par le peloton puis disparaîtront.

Au km 60, c’est la crevaison pour moi, c’est fini, je m'arrête à côté d'un bénévole qui arrête les voitures sur les intersections, je veux remonter ma chambre air mais j'ai oublié ma pompe, je n'oublie JAMAIS ma pompe!!!

Le bénévole décide de me donner sa veste pour ne pas me geler en attendant la voiture balai, problème la voiture balai est derrière le DERNIER cyclisme qui doit rouler 25 ou 26 km/H.

2h30 plus tard et c’est avec un ouf de soulagement que je vois la  voiture balai arriver avec le dernier cycliste. Elle me prend et me ramène au village départ

Je ne suis pas trop énervé, je vais juste changer de pneu.

Quelques petites infos pour finir : 1 chute sans gravité, 17 crevaisons, 1 vainqueur, 12 degrés, vent de sud ouest à 30 km/h, de la pluie sur la première heure de course, une bouteille de vin de 2009, un cœur à  164 pul/min et surtout beaucoup de coup de bordure !!!!

Vive le cyclisme !!!!!

Commentaire de la censure :

L’an dernier, le président de notre petit club avait crevé mais une âme charitable s’était arrêtée pour l’aider à réparer plus rapidement. Là, pour ne pas perdre 2 minutes et quelques places, personne ne s’arrête. Marche ou crève.

Lors de la dernière Pierre Jacques en Barétous, notre camarade Denis s’est arrêté pour prêter une clé à un autre participant …deux exemples parmi d'autres qui prouvent que la solidarité existe encore en ce bas monde.