Voici le compte rendu de l'Ariégeoise 2010 par JR.
La deuxième partie contiendra des photos.
Je suis parti d'Ychoux en direction de Tarascon à 13h30 avec JL, Vincent avec José puis Paquito seul. Tout le monde est sur la route soit sur des routes différentes ou à des heures différentes. Quoiqu'il en soit nous nous retrouvons tous vers 18h pour le retrait des dossards. Puis direction le camping pour prendre possession du mobil home que JL à réservé. Le soir c'est un peu la course pour trouver un endroit pour manger car Tarascon est saturée de cyclistes. Enfin une pizzeria! ça sera pâtes pour tout le monde sauf JL qui choisi une pizza aussi grande que la roue de son vélo mais heureusement Paquito est là pour l'aider. Retour au camping, préparation du matériel, couhé 23h, quelques ronflements mais pas celui que l'on croit, n'est ce pas......
Le matin nous sommes tous dans le sas à 7h35 pas trop loin de la tête. Le départ est donné à 8h05, ça part très vite nous n'avons pas le temps de faire attention aux uns ou aux autres. De toute façon je perds très vite des places. JL et José partis à des rythmes trop rapides pour moi. J'essaie de rester au contact de Vincent mais le double pensant qu'il va rester derrière moi. Mon compteur indique 48 voir 50km/h. J'accroche des groupes, les longs faux plats sont avalés très vite, ainsi que le col de Sarnac pas très pentu n'y trop long. Je saute le premier ravito, j'ai pas envie, c'est trop tôt. Le col de Babourade est attaqué, je suis toujours dans une bonne allure, il monte sur 8km.Juste avant j'ai regardé mon compteur:80km déjà 36 de moyenne ! En haut je temporise, j'accuse le coup et laisse partir le groupe et essaie de suivre les conseils des grimpeurs Vincent et JL:ne pas partir trop vite et gérer. Râté, je pense qu'il est trop tard. D'ailleurs où est Vincent ? il aurait dû me doubler déjà. Maintenant c'est au tour du col des 7 Frères sur 5km, c'est dur. Je double du monde,on me redouble,j'ai pas une allure régulière, j'en peux plus. Après le col quelques km plus loin intervient le 2eme ravitos, ça tombe bien, une occasion pour s'arrêter, refaire le plein, encore 50km (houlala!!).
Direction le col de Marmare,3,5 km de montée, depuis un moment cela grimpe sans cesse. J'ai un peu trop tendance à regarder mon compteur kilométrique, je me connais cela veut dire que j'en ai marre, en plus il fait très chaud, 32° et pas beaucoup d'ombre. La descente sur les Cabannes avant le Plateau de Beille fait du bien mais il faut rester concentré c'est sinueux et je croise les pompiers toutes sirènes hurlantes. Un dernier ravitaillement avant l'ascension,je prends des fruits secs une banane et du fromage,j'ai essayé le saucisson sec de l'Ariège mais je n'arrive pas à le mâcher, d'ailleurs j'ai mal au ventre,j'ai bu trop d'eau plate,d'habitude c'est l'excès de sucre qui me tourne l'estomac. En remontant sur le vélo je regarde la route en direction du Plateau,la rampe est impressionnante,c'est parti pour 16km6 d'ascension. Je puise au moral,pas à l'énergie,je suis mort!!On grimpe avec des pourcentages entre 7.5 et 10%.Au bout de 3km j'ai envie de faire demi tour mais je résiste car j'entends que prochainement il y aura un point d'eau. J’aperçois Vincent en voiture dans l'autre sens, je ne comprends pas, quoi il a déjà fini!! C'est pas possible mais mon sentiment c'est qu'il a eu un problème. Il fait toujours très chaud, je monte avec mon 34/29.Put...que j'en ai marre, en plus je croise ceux qui ont fini,ils redescendent, avec pas mal de voitures dans les deux sens=fumées de pots d'échappements. Cela mine le moral. Au 6eme km, j'entends à peine JL qui m'encourage, il a fini,j'ai mal aux jambes et dans la tête. Je m'arrête encore à un point "eau"je marche un peu, je repars difficilement à 6.5km/h,que les km sont longs,on dirait qu'ils sont à rallonge.10km d'avalé,j'en peux plus. Encore un encouragement c'est José qui redescend, je vois des cyclistes un peu partout qui marchent,d'autres dans les fossés avec un médecin qui s'inquiète de leur état,certains profitent des voitures de suiveurs pour monter( ou fourgon de l'organisation) jusqu'en haut. Et si je faisais pareil, un instant l'idée me traverse, et bien non la fierté de dire j'ai grimpé le Plateau de Beille est plus forte. Les 2 derniers km sont moins pentus, une délivrance! J'aperçois le portique. Les bénévoles me coupent la plaque de cadre et me demandent si je veux mon plateau repas, non j'en veux pas, je suis épuisé, il me tarde de redescendre J'enfile mon coupe vent et repars à toute vitesse dans la descente. En bas il reste 17km pour Tarascon mais JL a eu l'excellente idée de venir me chercher en voiture, j'ai failli lui faire la bise. Résultat:166km en 8h26,classé 869eme sur 1300, j'en ai ch...JL m'a appris que Vincent a chuté après 23 km de course suite à l'écart d'un cyclistes dans une descente. Avec une culbute à plus de 45km/h, il s'en tire avec des contusions, de la frustration mais aussi avec le matériel cassé.
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